Tu dis que le courage est rare
que le souffle s’enlise
entre les murs
tu luttes contre ce froid qui force tes lèvres
un froid du dedans
un goût d’agonie qui monte à la gorge
au large l’éclair trébuche encore
et force le chemin des eaux
tu l’entends qui arrive et qui a faim
tu marches à sa rencontre
parmi tes débris d’années noueux
le monde a un goût de soif et de liberté
la femme est là
sa chaleur noire te hante
Rêver pour conjuguer la réalité
Il y a 5 ans
5 commentaires:
Très beau.
J'adore "Au large l'éclair trébuche encore", allitération en R, qui évoque justement le fracas.
D'ailleurs, je relis et je trouve plusieurs allitérations en R dans ce poème, le R du froid qui force les lèvres. Tu marches parmi les débris. Ça me semble signifiant.
Très bon rythme dans ce poème. Ça halète, ça ahanne.
Je vois beaucoup de progrès dans ton écriture poétique, tu prends de la maturité, te dépêtrant peu à peu de l'écrasante influence mironienne pour trouver ta voix. Ta voie.
J'ai eu, moi aussi, l'impression d'entendre le tonnerre rouler dans tous ces r.
Ton écriture est toujours pleine de symboles subtils qu'on découvre à la seconde lecture. J'aime.
Merci ben les gars. Il y avait longtemps que je n'avais eu de tes commentaires sur mes poèmes, Tatoo. Ça remonte à la nuit des temps (la nuit des temps ayant eu lieu en juin 2006).
J'ai effectivement approfondi ma démarche, faut ben que ça serve à quelque chose une maîtrise. Sinon je l'aurais pas faite.
J'avais pas vu ça toutes ces allitérations-là, faut dire que je ne suis pas très porté sur la forme. Mais quand des échos se forment entre la forme et le fond, c'est que, à mon avis, quelque chose se passe d'important dans le texte, c'est que j'ai réussi à laisser parler les mots à ma place, comme j'essaie de le faire en général.
Autre allitération, en G cette fois: Goût d'aGonie qui monte à la Gorge.
Tu dois me trouver tannant avec mon repérage de figures de style!
Gargarisme gargantuesque, gorgone grisonnante, grosse ghoule d'amour!
;)
Gorgoton gluant des glaires goulues gaspillant l'ego glougloutant des grosses guidounes de Gogol le mongol gigantesque et galant.
Enregistrer un commentaire